Les pères Barnabites
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- Publication : lundi 3 décembre 2018 19:47
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Le nouveau père général des pères barnabites est venu visiter la communauté des pères de Strépy.
A la même occasion, le révérendissime padre Fancisco Chagas Santos da Silva a rencontré
Olivier Frölich, vicaire général du diocèse de Tournai.
Le vicaire général a partagé au père général sa joie, la joie de l'évêque, de collaborer avec les pères barnabites.
C'est la joie réciproque et surtout que les religieux barnabites ont la tradition et la mission de collaborer avec les évêques.
Un nouveau confrère pour la communauté de Strépy et pour le Val d'Haine,
quelle joie! s'exclame le père Etienne. Nous sommes heureux de la venue parmi nous d'un jeune confrère, le diacre Ferdinand. Il est originaire du Congo/RDC, a étudié au prestigieux
collège saint Paul des barnabites à Bukavu, au Congo.
Après sa formation en philosophie et en Théologie au Congo et en Italie, il est destiné à la communauté de Strépy.
Bientôt, le 07 décembre 2013, il va aller se faire ordonner prêtre à Bukavu.
Le père Ferdinand reviendra pour continuer à collaborer avec nous à l'annonce de la Bonne Nouvelle au sein de notre unité pastorale.
Merci de le porter dans vos prières.
Qui sont les pères Barnabites ?
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Ils ont depuis leur fondation 479 ans d’existence et sont au service de la gloire de Dieu et le salut du monde. Ils ont marqué le temps par leur style de vie religieuse et leur apostolat. Aujourd'hui encore, ils continuent leurs œuvres apostoliques à la suite de Saint Paul.
INTRODUCTION
Le feu allumé, la lumière brille, et brille davantage vers les horizons de la terre, nulle ténèbre ne peut l’arrêter.
Des siècles se sont écoulés depuis que l’Esprit de Dieu s’est abattu sur un jeune homme du nom d’Antoine Marie Zaccaria et l’a poussé à fonder une famille en vue de « la réforme des mœurs » du clergé en particulier et des tous les chrétiens en général. Il naquit alors une famille religieuse approuvée par l’Eglise en 1533 sous le nom des « Clercs réguliers de Saint Paul » (communément appelés Pères Barnabites) qui, aujourd’hui encore, continue son œuvre dans l’Eglise.
Dès leur fondation, les Barnabites s’engagent à « travailler et à combattre pour Dieu » : par le renoncement sans compromissions, dans une consécration de toute la vie, pour un dévouement complet aux frères. Si un long chemin a été parcouru, ce qui reste à parcourir est encore plus long car les Barnabites veillent à conduire toutes les âmes vers le Christ crucifié qui est le sommet de leur existence.
Le fondateur
Né à Crémone (Italie) en décembre 1502, Antonio Maria Zaccaria est fils du patricien Lazare. Très vite, il perdit son père et fut élevé par sa mère Antoinette Pescaroli, femme pieuse devenue veuve à 28 ans et véritable mère chrétienne. Elle se fit un devoir de développer chez son fils les vertus et les bonnes qualités. Dès son enfance, Antoine Marie manifeste un dévouement vers les pauvres. Il entreprend de les aider, surtout à travers la médecine.
A 22 ans, il devient docteur en médecine. Et dans sa fonction de soigner, il ne se limite pas seulement à guérir les maladies du corps de ses patients, mais il ira jusqu’à guérir les maladies de leurs âmes.
Il abandonne alors sa mère, sa maison et renonce à ses richesses pour servir l’Eglise. Il devient prêtre à l’âge de 26 ans. Animé par l’Esprit de reformer l’Eglise, il fonde une famille religieuse qu’il place sous l’égide de Saint Paul. Cette famille zaccarienne est composée d’une branche masculine : les Clercs réguliers de Saint Paul – Barnabites -, d’une branche féminine : les Angéliques de Saint Paul et d’une branche des mariés : les Laïcs de Saint Paul.
Epuisé par son travail accablant de prédication et de réconciliation, il meurt, trop jeune, chez sa mère à crémone en 1539. Canonisé saint, sa fête liturgique tombe le 5 juillet de chaque année.
La fondation
La congrégation des Clercs Réguliers de Saint Paul est née dans un contexte de réforme. Dans une époque où l’Eglise venait de connaître une reforme externe, celle luthérienne (en 1516) contre les indulgences et les abus de l’Eglise et où la réforme de l’Eglise s’annonçait d’une importance capitale. Antoine Marie se mit alors en œuvre pour remettre ses frères prêtres et tous les chrétiens de l’Eglise de Crémone sur le droit chemin.
En fait, Crémone était une ville dévalisée par des guerres. Les discussions intérieures avaient engendré la corruption des mœurs. Les Eglises étaient abandonnées ou profanées, les prêtres donnaient le scandale et ne remplissaient plus leurs devoirs. C’est pour faire face à cette situation que naquit, dans les seins de l’Eglise, « la famille de Saint Paul » en vue de la réforme des mœurs du clergé et de tous les chrétiens.
Antoine Marie forme ses religieux, religieuses et laïcs par l’apostolat et pour l’apostolat. Aucune coupure n’est permise entre l’activité et la vie du vrai « réformateur ». Il les entraîne à lutter contre la tiédeur et les appelle à devenir des grands Saints.
En 1533, l’Eglise approuve cette congrégation naissante sous le nom des clercs réguliers de Saint Paul. Ceux-ci sont définis collaborateurs des évêques, pour raison de leur mission réformatrice des mœurs.
Le grain jeté en terre
Antoine Marie n’a-t-il pas quitté prématurément sa famille, aussitôt fondée? Etait-ce pour imiter son Père Lazare qui le quitta très tôt ? En tout cas, si la mort hâtive de son père n’a pas perturbé la foi du Fondateur, la mort de ce dernier a, à son tour, affermi l’activité apostolique de la famille naissante.
Les « fils de Saint Paul » eurent leurs premières maisons au nord de l’Italie et leur maison mère était attachée à l’Eglise de Saint Barnabé de Milan. D’où leur appellation actuelle de « Barnabites »
Les Barnabites ont mené au long des siècles leur apostolat en collaboration avec des évêques. En 1605, 72 ans après leur fondation, ils amorcent un ministère qui deviendra un des leurs trais distinctifs : l’enseignement et l’éducation de la jeunesse. Il faudra attendre le dix-huitième siècle pour pousser l’activité missionnaire dans d’autres nations d’Europe et d’Asie, et les dix-neuvième et vingtième siècles pour s’étendre jusqu’en Amérique (Brésil, Chili, Argentine, Etats unis, Canada, Mexique) et en Afrique (la République Démocratique du Congo et le Rwanda). Des récentes fondations sont signalées en Albanie, en Inde, au Mexique, au Philippine et en Pologne.
L’esprit des Barnabites
Il est évident que l’esprit s’apprend mieux de la vie que d’une certaine explication. Toutefois, il est indispensable de faire sortir quelques lignes marquantes du charisme des Barnabites.
L’Apôtre Saint Paul :
Le Saint fondateur l’a choisi comme « guide et protecteur ». Non seulement les Barnabites recourent à son intercession, mais d’avantage ils le prennent comme « modèle de vie ». Ils s’exercent alors à le suivre, à pratiquer ses doctrines et à imiter ses exemples. Notons aussi que la Congrégation de pères barnabites est la toute première Congrégation paulinienne dans l’histoire de l’Eglise.
Dans la suite de Saint Paul, les documents de l’ordre rappellent surtout :
Le Christ crucifié est notre idéal : Saint Antoine Marie ne cessait de dire : « Pour convertir les âmes, attachez-les au Christ crucifié et ne vous donnez de la peine pour rien d’autres ; en effet, lorsque quelqu’un s’est épris du Crucifié, ensuite il déteste toutes les vanités et les a en horreur, et tout seul, il refuse les plaisirs superflus et ce qui s’oppose à la bonne discipline chrétienne ». En fait, sur la croix, le Christ réalise la volonté du Père en s’offrant lui-même pour le rachat de l’humanité.
Rejeter la médiocrité, détruire la tiédeur : Saint Antoine-Marie appelle ses enfants à la culture de l’excellence. Il leur exige, pour cela, un engagement total et ferme : un dévouement restreint ou passager au dessein de Dieu n’a pas de sens parce que « les cimes de la perfection se perdent dans l’infini ». Il ne faut donc pas se contenter seulement de ce qui est recommandé, mais aller jusqu’à observer même ce qui relève du simple conseil. Ainsi lutte-t-on contre la tiédeur.
L’apôtre s’adonne sans réserve : la totale appartenance à Dieu engendre le dévouement absolu et persévérant. « Les cœurs inconstants déplaisent beaucoup à Dieu parce qu’ils sont enclins à l’infidélité ». Cette donation totale amène à accepter la mort devant toute loi condamnant le Christ pour ne vivre que dans le Christ au point que, comme le dit Saint Paul, ce ne soit plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi (Gal. 2, 20).
Eucharistie : la tradition de Barnabites les engage à rendre l’Eucharistie effectivement sommet de la vie ecclésiale, centre de la prière d’adoration, source de l’entraide fraternelle, impulsion à l’apostolat et à la charité active.
Service dans l’Eglise :
Les barnabites sont définis, dans leurs Constituions, « collaborateurs des Evêques ». Cela exige que la Congrégation ne soit jamais bornée à une seule spécialisation : elle doit rester disponible aux nécessités de l’Eglise locale, ouverte à des nombreux apostolats, comme il ressort de son histoire et de sa présence actuelle dans l’Eglise catholique.
la pastorale vocationnelle
le Christ crucifié t’appelle, Saint Paul t’indique la route et Saint Antoine t’accueille ; mets alors tes sandales, serre ta ceinture dans les hanches et marche vers la famille des Barnabites.
L’on ne se réveille pas Barnabite, on apprend à le devenir. L’itinéraire est tracé, et une bonne préparation se veut nécessaire :
Le candidat qui aspire à devenir Barnabite, parcourt tout d’abord, une période de Postulat qui ouvre le candidat aux études de philosophie et sciences humaines. A ce stade s’établit la connaissance réciproque entre la Congrégation et le postulant. Vient ensuite le Noviciat qui est une période de douze mois entièrement consacrée à la formation à la vie religieuse selon l’Esprit de Saint Antoine-Marie. Viennent ensuite trois ans des vœux temporaires approfondissant et confirmant l’aptitude à la vie barnabitique. Au bout de cette période (pouvant aller même à 5 ans de vie communautaire, d’études théologiques, philosophiques ou la formation professionnelle et apostolique), le candidat barnabite, après une deuxième année de Noviciat, professe ses vœux définitifs de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. C’est seulement après cette étape que le religieux barnabite peut être admis au diaconat et au presbytérat.
Un Barnabite peut être prêtre ou frère selon son choix.