Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière

Dossier GEFFELL*

 

 

Le patrimoine religieux

sur le territoire de La Louvière.

Une église, un point de repère dans le paysage, un patrimoine culturel, un espace collectif ouvert à tous.

 

Après la fusion des communes en 1977, La Louvière est le regroupement de 11 communes. Le doyenné de La Louvière couvre pratiquement ce même territoire mais compte 18 paroisses et donc 18 églises paroissiales.

 

Cet inventaire du patrimoine religieux louviérois, sans grande prétention sur le plan historique, se limitera aux 18 églises paroissiales du culte catholique.

 

Je me propose donc de vous faire mieux connaître ces églises.

Comment ? Avec l’aide des fabriciens de ces paroisses, je vous décrirai brièvement l’histoire de ces églises, leurs origines, leur style, les éléments importants qu’elles contiennent, quelques faits historiques ou anecdotes.

 

Un peu d’histoire.

Les louviérois savent que leur ville est jeune. En effet, La Louvière a été érigée par séparation de la commune de Saint-Vaast. Cette autonomie communale fut actée et signée par la loi du 27 février 1869. C’est en 1985 que La Louvière reçut l'autorisation de porter le titre de « Ville ».

Vu le déploiement des usines installées sur son territoire et le rapide accroissement de la population, des nouveaux lieux de culte ont été construits dans les nouveaux quartiers. Nous comptons dix églises construites depuis 1869. D’autres sont beaucoup plus anciennes, et ont déjà, on peut le dire, une réelle histoire. Les six plus anciennes sont situées sur les territoires des communes de Saint-Vaast, Maurage, Haine-Saint-Paul, Strépy, Houdeng-Aimeries, Haine-Saint-Pierre. Ces communes sont situées sur l’étroite plaine alluviale qui serpente au fond du sillon qu’ont creusé la Haine et son affluent le Thiriau, La Louvière n’étant qu’une forêt charbonnière non peuplée. Les églises actuelles de Boussoit et de Bracquegnies sont du milieu du 19e siècle, peu avant 1869.

 

A qui appartiennent ces églises ?

A la veille de la Révolution française, l’Eglise dispose de vastes biens et revenus. C’est l’héritage de nombreux siècles au cours desquels les dons des fidèles plus ou moins fortunés ont permis de rétribuer des services (religieux et sociaux), de construire des équipements généralement communautaires ou encore de percevoir des rentes et des loyers… Les abbayes très florissantes installent leurs « autels » (futures églises paroissiales) un peu partout sur leurs grands territoires.

Après 1789, les institutions nées de la Révolution française et du siècle des Lumières doivent gérer des situations difficiles (guerres, banqueroutes …). Les biens du clergé sont d’abord « mis à disposition » pour tenter de rétablir l’équilibre des finances de l’État. Si beaucoup ont été partiellement ou totalement détruits pendant la révolution, d’autres sont mis en vente pour faire face aux frais (notamment de guerres). En contrepartie, l’Etat octroie des pensions ou prend à sa charge des missions autrefois assurées par l’Eglise (Etat-civil, assistance publique et hospices de toutes natures).

Le Concordat (signé le 15 juillet 1801 entre le Pape Pie VII et Napoléon Bonaparte 1er Consul) rend au catholicisme sa position de religion d’Etat et vient consacrer un nouvel ordre après cette période troublée : les biens non aliénés ou non réservés aux hospices civils sont remis à la disposition des paroisses, sous la tutelle des pouvoirs publics. La Pentecôte 1802 marque le rétablissement solennel du culte catholique. Les églises profanées furent rendues à la célébration des offices et les ecclésiastiques proscrits se virent rétablis dans leurs fonctions.

Mais les biens hérités de l’Ancien Régime restent dans le domaine public (communes, provinces). Le nouveau cadre institutionnel permet d’assurer la conservation des édifices destinés au culte et, indirectement, de garantir des revenus aux membres du clergé.

En conséquence, les six plus anciennes églises (voir plus haut) construites avant 1789, sont devenues propriétés de l’Etat, et donc actuellement de la Ville de La Louvière. Parmi les 12 autres construites plus tard, sept appartiennent à leur Fabrique et cinq sont propriétés de la Ville. Cela sera expliqué au cas par cas.

 

En Belgique, les dispositions instaurées par le Concordat de 1802 sont toujours d’application, mais plus en France. La Belgique dissociée de la France après Waterloo a conservé ces conventions, la France a de son côté abandonné le Concordat.

En conséquence, les édifices des cultes reconnus, anciens ou nouveaux, propriété communale ou « fabricienne »  sont encore et toujours gérés par les Fabriques d’église sous la tutelle des Communes et des Régions, gestion réglementée par le décret impérial du 30 décembre 1809 (des modalités d’application sont en cours de modification, Région par Région).

 

Sur le plan religieux, de qui dépendent ces églises et le(s) curé(s) qui gère(nt) ces paroisses ?

Durant l’Ancien Régime (deux siècles antérieurs à la Révolution française), toutes nos paroisses relevaient du doyenné de Binche, archidiaconé (l’archidiacre est un clerc, proche collaborateur de l’évêque) de Hainaut, diocèse de Cambrai, province ecclésiastique de Reims.

Depuis la période française, ces paroisses en vertu des principes définis par le Concordat où un diocèse correspond à un département, dépendent désormais, comme toutes celles de la province du Hainaut, du diocèse de Tournai, province ecclésiastique de Malines-Bruxelles.

Le décret du 16 octobre 1803 organisait le nouveau diocèse de Tournai.

 

Revenons à La Louvière, aujourd’hui.

Vu l’importance de ce territoire et le nombre de paroisses, le doyenné de La Louvière est divisé en deux.

 

Les neufs paroisses du nord sont regroupées sous le vocable «Unité pastorale La Louvière-Nord». Le Doyen responsable est Joseph Dermaut, il est le curé de ces neuf paroisses.

Il s’agit des paroisses de (inaugurées ou livrées au culte en …):         

- Besonrieux : église du Sacré-Cœur (1904),

- Bois-du-Luc : église Sainte-Barbe (1905),

- Bouvy : église Saint-Antoine (août 1903),

- Houdeng-Aimeries : église Saint-Jean-Baptiste (1779),

- Houdeng-Goegnies : église Saint-Géry (1907),

- Jolimont : église Saint-Hubert (1872-1967)- N.D. de la Compassion (1973),

- La Croyère : église du Sacré-Cœur (1902),

- La Louvière Centre : église Saint-Joseph (1870),

- Longtain : église Notre-Dame des 7 Douleurs (mars 1903),

 

Les neuf paroisses du sud sont regroupées dans l’ «Unité pastorale du Val d’Haine». Le Père Etienne Ntale, vice-doyen est curé de ces neuf paroisses.

- Boussoit : église Sainte-Marie-Madeleine (1863),

- Bracquegnies : église Saint-Joseph (1865),

- Haine-Saint-Paul : église Saint-Paul (1737),

- Haine-Saint-Paul : église Saint-Ghislain (1954),

- Haine-Saint-Pierre : église Saint-Pierre (1782),

- Maurage : église Saint-Jean-Baptiste (1420),

- Saint-Vaast : église Saint-Gaston (1100),

- Strépy : église Saint-Martin (1767),

Dossier GEFFELL*

 

Ouvrages et articles consultés :

  • Note complémentaire au débat « Fabriques d’église » du 23 octobre 2011 à Horrue, par Gérard BAVAY.
  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon.
  • « Un clocher en Aimeries » de Willy Staquet

 

 

* GEFFELL : Le Groupement des Fabriques d’Église de l’entité de La Louvière a vu le jour en janvier 2008. Sa mission est, comme celle des Fabriques (extrait des statuts), la gestion du patrimoine religieux (églises, presbytères) au service de la liturgie. Le GEFELL est ainsi reconnu comme interlocuteur pour les 18 Fabriques auprès de l’Entité communale.

 

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                                                                                René, pour le Gefell.

 

 

Ouvrages et articles consultés :

  • Note complémentaire au débat « Fabriques d’église » du 23 octobre 2011 à Horrue, par Gérard BAVAY.
  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon.
  • « Un clocher en Aimeries » de Willy Staquet

 

 

* GEFFELL : Le Groupement des Fabriques d’Église de l’entité de La Louvière a vu le jour en janvier 2008. Sa mission est, comme celle des Fabriques (extrait des statuts), la gestion du patrimoine religieux (églises, presbytères) au service de la liturgie. Le GEFELL est ainsi reconnu comme interlocuteur pour les 18 Fabriques auprès de l’Entité communale.

 

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